Tu tueras l’ange – Sandrone Dazieri

 

CHRONIQUE LIVRE #304 : Tu tueras l’ange – Sandrone Dazieri

 

Résumé :

 

 

La mort rôde, aussi belle que fatale. Serez-vous sa prochaine victime ? Lorsque le TGV Milan-Rome arrive à quai, la police fait une macabre découverte : tous les passagers de la classe affaires sont morts. Si les premiers indices orientent l’enquête vers un attentat, la commissaire adjointe Colomba Caselli, muscles d’acier et âme fragile, a de sérieux doutes. Pour elle, seul Dante Torre, l’« Homme du Silo », est capable d’y voir clair dans ce brouillard de mensonges et de fausses pistes. Très vite, ils découvrent que ce massacre n’est que l’énième épisode d’une longue série de carnages, sur laquelle plane l’ombre d’une mystérieuse figure féminine. Elle ne laisse aucune trace, juste un nom : Giltiné, l’ange lituanien des morts.

 
 
 
 


AVIS :


 

Un grand merci à la collection La Bête Noire pour l’envoi de ce roman !

 
 

Je découvre la plume de Monsieur Dazieri avec cette oeuvre. Au cours de ma lecture j’ai un peu regretté de ne pas avoir lu « Tu tueras le père » avant. Bien qu’on ait aucune difficulté à suivre l’histoire ça m’a quand même empêché d’être dedans à 100% mais cela je vous en reparlerais un peu plus tard. On débarque dans une histoire particulière, un thriller qui sort des sentiers battus, spécial et original. Avec un duo complètement loufoque et hors du commun qui a un lien très fort. Et ça, ça m’a plu !
Même si par moments j’ai trouvé que c’était un peu long, j’ai tout de même été emportée dans cette enquête diablement terrifiante !

Je dois bien avouer qu’au départ ce n’était pas gagné.
Les 200 premières pages ont été laborieuses pour moi. J’avais du mal à rentrer dans l’histoire, je n’étais pas forcément intriguée par ce qui s’y passait, je trouvais le rythme par moments trop lent, on avançait pas, on tournait autour d’une intrigue terroriste qui ne m’emballait pas. Et puis au fil des pages, je me suis fait à la plume de l’auteur et j’ai pris goût aux directions que Sandrone Dazieri prenait. Honnêtement, si vous aussi vous peinez à rentrer dans ce livre, ne le lâchez pas car il vous réservera de jolies surprises par la suite.
C’est vrai que c’est complexe, redondant, il y a pas mal de personnages, aux noms parfois similaires, on a vite fait de les confondre, il y a aussi peu d’action au début, mais passé ce cap des 200 pages, tout se débloque et on découvre enfin quelque chose de beaucoup plus prenant et tordu.
C’est un thriller de qualité. Je ne l’ai peut-être pas tout de suite apprécié mais je reconnais le talent et le côté totalement barré et recherché de l’histoire qui est loin d’être un suspense basique qu’on a vu et revu.

 

Il était compliqué pour moi de me faire une place dans ce roman, n’ayant pas lu le tome précédent.
Je débarquais dans l’inconnu le plus total. J’avais cette impression pas forcément agréable du début à la fin d’attraper l’histoire au vol et de la prendre alors qu’elle avait déjà commencé. Pourtant je vous rassure tout de suite, l’histoire est totalement différente de l’enquête dans « Tu tueras le père ». Alors si vous voulez lire celui-ci d’abord aucun soucis ! Bien que certains détails puissent vous spoiler.
L’enquête est tenue d’une main de chef. C’est maîtrisé, c’est vraiment bien dosé, on a sans cesse l’impression d’effleurer et de toucher le but pour connaitre enfin la vérité mais ce n’est jamais le cas.
Dans « Tu tueras l’ange » on est tout de même dans un thriller plus psychologique. Je m’explique. Avec l’intervention du personnage de Dante, on balance dans quelque chose de beaucoup plus théorique que physique. On est beaucoup dans la réflexion, peu dans l’action. C’est réfléchi, il n’y a jamais de grosses confrontations, c’est plutôt subtil et c’est surtout centré sur cette traque. Retrouver Giltiné à tout prix et comprendre pourquoi elle fait tout ça et surtout comment personne ne l’a encore stoppé.

 
 

 
 

Malgré ce petit soucis de rythme, j’ai trouvé ce bouquin tout de même très sympa et atypique !
Dante et Colomba sont deux personnages très loin des stéréotypes et de ce que l’on peut attendre de héros en général. Traumatisés, détruits, malheureux, ils restent en vie. Et prêt à en démordre. Et ça j’ai adoré. J’ai adoré le fait qu’ils aient vécus des choses terribles mais qu’ils soient tout de même là pour empêcher d’autres personnes de souffrir. Colomba est courageuse, j’ai vraiment apprécié son caractère de cochon et son aptitude à gérer toutes les merdes qui lui tombent dessus. Quant à Dante, quel être spécial. C’est une des premières fois où je rencontre un personnage pareil. Complètement bousillé, parano, drogué et pourtant si clairvoyant, intelligent et futé. Je l’ai vraiment apprécié bien que parfois je l’ai trouvé égoïste et énervant.
Ça aurait pu davantage le faire si je n’avais pas été gênée et un peu mal à l’aise par leur relation à tous les deux. Colomba et Dante, nos deux personnages principaux, se connaissent déjà et ont une relation très forte et privilégiée à laquelle je ne connaissait rien. N’ayant pas lu l’autre livre, je n’ai pas pu assister à ce rapprochement. C’était parfois compliqué pour moi de les comprendre étant donné que je faisais à peine leur connaissance, quelques centaines de pages plus tôt. Néanmoins, on prend très vite le pli et on se fait à leur caractère et à leur manière d’être. Ils deviennent attachants et on a envie de les protéger coûte que coûte.

 

Arrive alors la fin du roman, fidèle au reste du livre, ça s’enchaîne tout de même plus vite. Mais me voilà frustrée. Je n’ai pas toutes les réponses à mes questions, j’aurais aimé avoir autre chose en plus. J’avais vu venir certaines révélations ce qui m’a pas mal déçue car je pensais vraiment être complètement retournée. Les derniers chapitres sont absolument terribles, ils nous laissent sur un suspense qui me fait clairement penser que l’auteur à un côté sadique complètement assumé. J’ai hâte d’avoir la suite et de pouvoir à nouveau retrouver ce duo qui m’en a fait voir de toutes les couleurs !
Affaire à suivre, encore un thriller de la collection La Bête Noire qui est une belle réussite !

 

 

*Moi durant ma lecture*

 
 
 

En espérant que cette chronique vous ai donné envie,

 
 
 
 
 


8 réflexions sur “Tu tueras l’ange – Sandrone Dazieri

  1. J’ai aussi l’impression que ça manquait parfois de rythme même si ça colle peut-être davantage à la réalité, du coup.
    En tout cas, tout comme toi, j’ai un peu regretté de ne pas avoir lu Tu tueras le Père avant. Mais je le lirai après, parce que j’ai vraiment aimé découvrir la plume de l’auteur et ses personnages;

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